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Virus, confinements, puis stress post-traumatique


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Comment la situation sanitaire que nous vivons a pu déclencher chez certaines personnes un stress post-traumatique ?


Traditionnellement, le stress post-traumatique peut se manifester lorsqu’une personne a été confrontée à la mort ou à la peur de mourir ou encore lorsque son intégrité physique ou celle d’une autre personne a été menacée. Les conséquences dans la vie quotidienne peuvent être assez pénibles, le plus souvent la personne est susceptible de revivre sans cesse l’expérience traumatique en pensées ou en cauchemars. Elle va également être amenée à éviter consciemment ou non les situations qui pourraient lui rappeler ce trauma. Et enfin, en fonction des cas, il est possible qu’elle reste en hypervigilance malgré l’absence de danger.


La particularité de cette période de pandémie réside, entre autres, dans le fait que jamais (depuis l’existence de la télévision) pendant un an, on a martelé quotidiennement le nombre de mort en France. De plus, on parle là spécifiquement de morts victimes d’un ennemi invisible, un virus. Dans l’inconscient, ce qui est lié à l’invisible et potentiellement menaçant a toujours une tendance à effrayer comme les fantômes, les esprits…etc.


Il y a d’un côté ceux qui, conformément à la définition classique du choc post-traumatique, ont été traumatisés par le virus en lui-même. Cela peut-être en ayant perdu un proche ou en ayant été directement contaminé mais le plus souvent cela est dû à la symbolique du virus et à l’importance, la place qu’il a pris dans nos vies.


De l’autre côté, ceux pour qui la privation de liberté a été une expérience traumatisante. Cela ne va évidemment pas concerner les personnes plutôt casanières mais les profils par exemple très sportifs ou qui ont l’habitude de beaucoup voyager ou encore des assoiffés de culture. Cela ne rentre pas dans la définition « classique », car leur intégrité physique n’a pas directement été menacée. Cependant, elle peut l’avoir été indirectement, par exemple avec une prise de poids à cause du manque de sport ou du grignotage causé par l’ennui ou bien au contraire un amaigrissement dû au stress du confinement à domicile pour certaines personnes dont l’appétit serait coupé.


Les solutions proposées en hypnose thérapeutique et en psychanalyse


-Le Transfert d’EDR (Etat De Ressource) : Cette méthode consiste à transférer un moment où, dans notre passé, nous étions merveilleusement bien et apaisés, dans l’instant présent et le futur.


NB : Cette solution est possible uniquement lorsque concrètement la situation sanitaire sera sous contrôle mais qu’il restera néanmoins des personnes traumatisées. Car si le virus est encore trop présent et les restrictions trop fortes la personne ne pourra pas associer un moment ancien de bien-être à l’instant présent car il y aura trop de distorsions avec ce qu’elle vit au quotidien.


-Tant que la situation reste problématique ou en seconde intention (situation stabilisée et sous contrôle) si le transfert d’EDR ne suffit pas, la technique de la désactivation d’ancre peut être une bonne option. Il s’agit ici de désactiver le comportement négatif (lié à un contexte particulier) et d’associer un comportement positif (un état agréable, souvent de détente).


-La psychanalyse, quant à elle, peut trouver sa place dans le cas où, par exemple, la personne enchaînerait les crises d’angoisse ou serait simplement très stressée mais sans en connaître la cause (ou en n’étant pas certaine de celle-ci).


Les traumatismes et les situations de stress et d’angoisses associés peuvent assez rapidement, dans la majorité des cas, être apaisés via l’hypnose. Je suis toujours favorable aux synergies professionnelles, ainsi je recommande souvent de consulter également un autre professionnel d’une autre discipline en fonction du trouble en question (psychologue, psychiatre, psychothérapeute, sophrologue, acuponcteur…etc.). Cette situation sanitaire va inévitablement laisser des traces psychologiques sur la grande majorité de la population (à différents degrés en fonction des personnes). Cependant, contrairement au siècle passé à la suite des guerres, les français ont aujourd’hui conscience qu’ils doivent se ménager et accordent beaucoup plus d’importance à l’équilibre mental qu’il y a 50 ans. Les traumatismes qui, à l’époque, avaient souvent des issues dramatiques (suicides, tueries…) ou des dépressions chroniques, sont le plus souvent aujourd’hui mieux pris en charge car il y a une prise de conscience de plus en plus tôt.


Le cabinet reste ouvert pendant tout le confinement aux horaires classiques, des attestations dérogatoires sont possibles.



Gauthier Fara

Maître-Praticien en hypnose ericksonienne

Praticien en psychanalyse

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