Définition et prise en charge
Un traumatisme est un choc émotionnel très violent qui va plus ou moins bouleverser le reste de notre vie, à moins d’en prendre conscience et de se faire aider. Apprendre à vivre avec ce n’est pas forcément comme un fardeau, il peut se transformer en force !
Il n’est pas rare qu’il soit refoulé au niveau inconscient, soit partiellement, soit entièrement. Dans ce cas, le thérapeute recevra souvent son patient pour un autre trouble dans un premier temps (généralement une conséquence du traumatisme) et c’est ensuite qu’il envisagera la piste d’un éventuel trauma. Il est possible que le praticien en hypnose recommande de consulter un autre professionnel de santé en parallèle des séances afin de favoriser un accompagnement global de la personne, mais ce n’est pas systématique.
Voici une liste non-exhaustive des traumatismes que l’on peut rencontrer et qui peuvent être pris en charge en hypnothérapie : les traumatismes de guerre, les agressions, les viols ou les atteintes sexuelles, les humiliations, les accidents de voiture, les victimes ou témoins d’attentat, les violences parentales, les témoins d’un crime…etc.
Les techniques en hypnose thérapeutique
En première intention, l’hypnothérapeute va chercher à soulager les symptômes des conséquences du ou des traumatismes. Ces symptômes sont souvent des peurs, des craintes ou des angoisses, mais cela peut être également des tocs ou encore des douleurs psychosomatiques.
-Recadrage hypnotique : le patient va envisager plusieurs solutions, sous hypnose ou pendant anamnèse, et finalement sous hypnose, il ne va en retenir qu’une seule. Si l’on prend l’exemple d’un homme qui a été victime de violences parentales et qui par crainte d’être également un père violent, se refuse à l’idée d’avoir un enfant (alors qu’il en ressent l’envie au fond de lui). Il pourra éventuellement imaginer en discuter avec sa compagne si ce n’est pas déjà fait ou bien prendre pour modèle un couple d’amis qui se comporte merveilleusement bien avec son enfant ou bien encore s’imaginer déjà papa mais dans un contexte et un environnement complètement différent de celui de son enfance (par exemple s’il a grandi à la campagne où il fallait aller à l’école en voiture, il va s’imaginer père en ville accompagnant son enfant à l’école à pied ou en métro).
Avec cette méthode, on agit sur les conséquences, sur ce qui découle du traumatisme initial et même si on ne traite pas la cause, cela doit être une étape indispensable à la reconstruction.
Le recadrage hypnotique peut éventuellement faire l’objet de plusieurs séances où le patient essayera d’autres solutions, par exemple.
On ne peut pas attaquer de front le traumatisme dès la première séance. Il faut « débroussailler » en quelque sorte, déminer en commençant par ce qui pose des problèmes dans le quotidien du patient. On peut être amené à échanger sur ses rêves et cauchemars s’il s’en souvient.
Puis, l’hypnothérapeute peut s’employer à appliquer la méthode suivante.
-Re-modélisation d’Histoire de Vie (RHV) : le praticien va, sous hypnose, descendre l’échelle des traumatismes du patient. Sachant, qu’il aura au préalable, ancré une expérience ressource puissante afin que la personne puisse se réfugier en cas de crise émotionnelle durant la séance. Le plus souvent, l’idée de cette méthode est d’aller « consoler l’enfant blessé », un grand classique de l’hypnose qui est très efficace. L’adulte que le patient est aujourd’hui avec ses ressources, « ses armes », va aller rassurer l’enfant qu’il était à l’époque, avant de revenir dans « l’ici et maintenant ».
Cependant, cela est, bien entendu, adaptable lorsque le traumatisme a eu lieu à l’âge adulte.
L’hypnose a fait ses preuves pour améliorer considérablement la vie des personnes victimes d’un traumatisme. Dans certains pays, la police et les autorités travaillent même avec des hypnothérapeutes lorsqu’il s’agit d’ouvrir une cellule de crise à la suite d’une catastrophe naturelle ou un attentat. Le livre « Guérir d'un traumatisme psychique par hypnose » du Dr Christian Cheveau, apporte de nombreuses réponses également. Son sous-titre « une technique efficace et rapide pour retrouver une vie normale » ne pouvait pas être mieux formulé.
Je reçois également les adolescents motivés avec un accord de leurs parents (à partir de 13 ans) : je les invite à faire la démarche de me contacter et le leur expliquerai les formalités.
Le cyberharcèlement est également un sujet auquel les jeunes sont malheureusement souvent confrontés (même si cela peut concerner aussi les adultes !). Les séquelles peuvent être importantes même plusieurs mois voire années après la question réglée d’un point de vue judiciaire (ou à l’amiable). Chez certaines personnes, il est nécessaire d’être reconnue « officiellement » comme étant une « victime » alors que d’autres préféreraient un autre statut soit plus anonyme soit comme si elles avaient changé d’identité.
Dans tous les cas, l’approche est toujours bienveillante et dans le respect de chaque histoire individuelle. Pour certains patients, après le travail en hypnose et quand il s’agit d’un traumatisme souvent assez ancien, il se peut que l’on commence un travail de psychanalyse qui est très intéressant et complémentaire pour la reconstruction de la personne. Je suis à votre écoute sans jugement, avec empathie et je vous réserve un secret professionnel des plus stricts car il est l’un des gages du lien de confiance entre le patient et son thérapeute.
Mon cabinet reste ouvert durant toute la crise sanitaire aux horaires habituelles. Le pass sanitaire n’est pas requis.
Gauthier Fara
Maître-Praticien en hypnose ericksonienne
Praticien en psychanalyse