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Résolutions 2026 : ce que vous pouvez déjà changer dès maintenant

  • gauthierfara8
  • il y a 22 heures
  • 4 min de lecture
Panneaux directionnels indiquant 2025 barré et cap sur 2026, illustrant l'anticipation du changement avant le début de l'année

 

Chaque début d’année, les mêmes résolutions reviennent : reprendre le sport, mieux gérer son stress, réduire certaines habitudes, retrouver de la motivation. Et pourtant, pour beaucoup, ces intentions s’essoufflent rapidement, parfois dès les premières semaines de janvier. Ce n’est pas un manque de volonté, ni un défaut de motivation. Le problème vient souvent du moment choisi pour changer.

Les résolutions reposent sur une date symbolique, mais ignorent le fonctionnement réel de notre esprit et de nos comportements. Le changement durable ne se décrète pas ; il se prépare, s’anticipe, et commence bien avant le passage à une nouvelle année.

À l’approche de 2026, il peut être utile de prendre un autre angle : non pas se promettre de faire mieux plus tard, mais comprendre dès maintenant ce qui freine, ce qui bloque, et ce qui peut évoluer progressivement. C’est dans cette temporalité là que le changement devient possible.

 

Les résolutions de début d’année : une fausse bonne idée ?

Le début de l’année est souvent présenté comme le moment propice au changement. La symbolique du « nouveau départ » donne l’impression qu’une simple date peut suffire à enclencher une transformation durable et solide. Pourtant, dans les faits, cette période concentre surtout des attentes élevées, une pression implicite à « bien faire », « mieux faire » et un certain décalage entre l’intention et la réalité psychique du moment.

Après les fêtes, la fatigue est très souvent présente, tout comme une forme de saturation émotionnelle. Le quotidien reprend assez brutalement, avec ses contraintes habituelles, laissant peu de place à l’énergie nécessaire pour modifier des habitudes déjà bien installées. Le changement est alors abordé comme une injonction supplémentaire, plutôt que comme un processus progressif.

 

S’engager dans des résolutions à ce moment précis revient souvent à demander à l’esprit de fonctionner contre son propre rythme. La volonté est sollicitée sans que les freins internes aient été identifiés, ni que les conditions soient réellement réunies. Dans ce contexte, l’abandon rapide des résolutions n’a rien d’étonnant.

 

Interroger la pertinence des résolutions de début d’année ne revient donc pas à renoncer au changement, mais à en repenser le point de départ. Plutôt que d’attendre janvier pour décider, il peut être plus juste d’observer, en amont, ce qui bloque, ce qui résiste, et ce qui demande à être compris avant d’être transformé.

 

Pourquoi nos résolutions sont-elles si souvent abandonnées ?

L’abandon des résolutions est rarement lié à un simple manque de motivation. Dans la majorité des cas, il s’agit plutôt d’un mécanisme d’évitement. Lorsqu’un changement touche à des zones sensibles — habitudes ancrées, dépendances, relations affectives, comportements de compensation — l’esprit cherche naturellement à préserver un équilibre connu, même s’il est insatisfaisant.

 

Certaines résolutions viennent ainsi heurter des fonctionnements plus profonds : consommer moins d’alcool, arrêter une drogue, sortir d’une relation toxique ou mettre fin à des schémas relationnels répétitifs. Tant que ces comportements remplissent une fonction — apaiser une angoisse, combler un vide, éviter une souffrance — leur remise en question déclenche une résistance interne. C’est souvent ce que l’on observe dans les problématiques d’addiction, qu’il s’agisse d’alcool ou de substances comme la cocaïne.

Abandonner une résolution peut aussi être une manière de fuir une confrontation émotionnelle. Changer suppose parfois de regarder de plus près ce qui fait peur : la solitude, l’abandon, la perte d’un lien, ou la remise en cause d’une identité construite autour d’une relation. Ce mécanisme est fréquent dans les situations de dépendance affective, ou après une rupture amoureuse, lorsque le changement ravive une insécurité plus ancienne.

Dans ces circonstances, l’échec des résolutions n’est ni un échec personnel, ni un manque de discipline. Il révèle plutôt un décalage entre ce que l’on souhaite consciemment et ce que l’on est prêt, psychiquement, mentalement, à traverser. Tant que ce décalage n’est pas identifié, la répétition des abandons devient presque inévitable.

 

Sablier posé à côté d'un carnet où l'année 2025 est barrée et 2026 mise en avant, symbole de la préparation progressive au changement
Anticiper le changement, c'est aussi accepter qu'il s'inscrive dans une temporalité progressive.

Anticiper le changement : l’apport de l’hypnose et des TCC

Anticiper le changement suppose d’abord de comprendre ce qui l’empêche. Dans de nombreuses situations, ce ne sont pas les objectifs qui posent des problèmes, mais les stratégies mises en place pour éviter l’inconfort émotionnel. Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) s’intéressent précisément à ces mécanismes d’évitement, souvent discrets, mais très efficaces pour maintenir un comportement dans le temps.

L’une des approches centrales en TCC est la thérapie d’exposition. Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas de se confronter brutalement à ce qui fait peur, mais d’entrer progressivement en contact avec les situations, émotions ou sensations que l’on évite. Cette exposition graduée permet de réduire l’anxiété, de restaurer un sentiment de contrôle et de modifier durablement les réponses automatiques.

 

Dans les problématiques d’addiction, par exemple, l’exposition peut concerner des situations déclenchantes : un moment de solitude, une émotion désagréable, un contexte social précis. Plutôt que de chercher à supprimer ces situations, le travail consiste à apprendre à les traverser autrement, sans recourir systématiquement au comportement de compensation, qu’il s’agisse d’alcool, de drogue ou d’autres conduites répétitives.

L’hypnose thérapeutique vient compléter ce travail en agissant sur les automatismes inconscients et les associations émotionnelles. Elle permet notamment de désactiver certaines réponses réflexes, de renforcer la capacité à tolérer l’inconfort, et de préparer mentalement ces phases d’exposition. Dans les situations de dépendance affective ou après une rupture, ce travail est particulièrement utile lorsque l’évitement porte sur la solitude, le manque ou la peur de l’abandon.

En combinant exposition progressive et travail sur les automatismes internes, le changement ne repose plus sur un effort de volonté ponctuel. Il devient un processus engagé, déjà amorcé avant même que la résolution soit formulée. C’est souvent cette préparation en amont qui permet au changement de tenir dans le temps. Il ne s’agit pas d’aller plus vite, mais d’avancer au bon moment.


Anticiper le changement permet de ne plus s’appuyer uniquement sur la volonté, mais sur une compréhension plus juste de ses mécanismes. En prenant le temps d’identifier ce qui bloque réellement (les habitudes, les schémas d’évitement, les automatismes etc.), il devient possible d’aborder l’année à venir plus sereinement, sans pression inutile ni promesses intenables.

 

Si vous sentez que certaines résolutions reviennent chaque année sans jamais vraiment tenir, un accompagnement peut vous aider à y voir plus clair. En tant qu’hypnothérapeute à Paris 16e, je vous accompagne pour avancer à votre rythme et engager un changement plus durable.


Gauthier FARA

Maître-Praticien en hypnose ericksonienne

Praticien en psychanalyse

 
 
 

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