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Victimes de violences physiques ou morales ?


femme battue


1- La situation actuelle


Aujourd’hui, les violences, particulièrement conjugales, sont toujours bien présentes malgré la prévention des gouvernements successifs et les organisations qui se mettent en place. En 2018, 121 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire et le chiffre monte à 146 en 2019 (https://www.lefigaro.fr/actualite-france/hausse-des-violences-conjugales-avec-146-femmes-tuees-en-2019-20200817).


Il semblerait que le confinement du printemps 2020 n’ait pas arrangé les choses, les appels reçus au 3919, service d’écoute des victimes de violences conjugales, ont bondi de 400% entre avant le confinement (semaine du 9 mars 2020) et durant le confinement (semaine du 20 avril 2020). On compte presque 45 000 appels pendant la durée du confinement !


Il semble qu’il soit toujours aussi difficile pour les victimes de porter plainte contre leur agresseur, en particulier, lorsqu’il y a des enfants au sein de la cellule familiale.


2- Les solutions thérapeutiques


En tant que thérapeute, dans un premier temps, on se doit de faire comprendre à ces patientes, victimes, qu’elles ne sont en rien, responsables de ce qu’il leur est arrivé. Surtout, avant toute chose, le fait même d’être venue en thérapie est déjà un grand pas pour avancer.

On le sait, les mots peuvent parfois faire aussi mal que les coups et malheureusement c’est souvent les deux auxquelles les victimes ont été confrontées. Par conséquent, l’hypnothérapeute, va la plupart du temps devoir les aider à reconstruire une belle image d’elle-même. En effet, il n’est pas rare d’entendre, en consultation, des phrases comme « Cette fois-ci, je l’ai surement mérité, je l’ai cherché », ou bien, « C’est de ma faute, je ne fais aucun effort à la maison, je suis nulle. ». A la violence physique est donc souvent associée un harcèlement moral qui, au fil du temps, pousse la personne à se dévaloriser, voire à se dénigrer complètement. Il faut réagir le plus tôt possible car les séquelles psychologiques peuvent être lourdes.


Le thérapeute va déjà, durant l’anamnèse, essayer de déconstruire ce schéma de pensée puis sous hypnose via les différentes techniques qui s’offrent à lui.


-Transfert d’EDR (état de ressources) : il s’agit de se remémorer un moment où la patiente avait beaucoup d’énergie, de joie de vivre, un moment avant le traumatisme des violences qu’elle a subi. Puis, on va transférer cet état dans l’instant présent et dans l’avenir afin de l’ancrer durablement.

-Désactivation d’ancre : le thérapeute va poser deux ancres, une négative et une positive en s’assurant évidemment que la positive est plus puissante que la négative. Il va désactiver l’ancre négative c’est-à-dire celle où la personne peut ressentir de la culpabilité, de la honte vis-à-vis de ce qu’elle a vécu. Ou bien encore autres sentiments liés à de la souffrance et à la peur. L’ancre positive va, quant à elle, permettre à la personne de se projeter dans une vie nouvelle, plus heureuse, avec peut-être des projets et l’envie d’avancer en dehors de cette relation « toxique ».

-RHV (Remodélisassions d’Histoire de Vie) : le praticien va, sous hypnose, descendre l’échelle des traumatismes de la patiente. Sachant, qu’il aura au préalable, ancré une expérience ressource puissante afin que la personne puisse se réfugier en cas de crise émotionnelle durant la séance.

Il est de plus en plus fréquent de recevoir en consultations des femmes victimes de violences conjugales. Quand le traumatisme est trop profond, nous les orientons, en complément de l’hypnose, vers un psychiatre spécialiste ou particulièrement sensibilisé et expérimenté sur la question.

En hypnose, il va falloir en général compter au moins cinq séances pour que la patiente retrouve un équilibre psychologique stable, une joie de vivre, une confiance en elle et surtout qu’elle se recentre sur elle et regagne de l’estime pour sa personne.


Attention : Veillez à toujours consulter un professionnel de santé avant tout traitement.


Gauthier Fara

Maître-Praticien en hypnose ericksonienne

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