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Prise en charge tabagique : mythes et réalités en 2021


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Quelles sont les conseils et bonnes pratiques d’actualité pour arrêter de fumer ?


On estime aujourd’hui entre 25% à 30% de fumeurs dans la population en France. Il est important de rappeler que la nicotine n’est pas cancérigène mais elle est le principal agent de la dépendance. C’est une substance psychoactive qui agit sur les circuits de la récompense et de la mémoire. Elle stimule la libération de dopamine dans le noyau accumbens (partie du cerveau) et entraîne ainsi des sensations de plaisir à court terme. Elle est donc un allié de taille pour arrêter de fumer via les substituts nicotiniques car ainsi l’ex-fumeur est privé des 4000 autres substances toxiques que contiennent les cigarettes.

Il est nécessaire de souligner qu’en termes de maladies graves, le tabagisme est certes, souvent responsable du cancer du poumon mais aussi du cancer de la vessie et des cancers digestifs causés par la fumée de tabac.

Aujourd’hui, les bonnes pratiques recommandent de faire le test de Fagerström avec un professionnel de santé, il permet d’évaluer le niveau de dépendance au tabac et c’est, à ce jour, le test considéré comme étant le plus fiable.

Certains professionnels de santé font souffler leurs patients dans un « CO testeur » : cela permet de mesurer le niveau d’intoxication au monoxyde de carbone. Cette substance est toxique car elle provoque une hypoxie c’est-à-dire une diminution de l’oxygénation. Mais l’avantage est qu’il disparaît au bout de 24H.

Concernant un mythe, il faut savoir que l’arrêt du tabac ne fait pas nécessairement grossir. Si les substituts nicotiniques sont bien dosés que l’alimentation reste équilibrée et que la personne fait un minimum de sport pour la dépense calorique, il n’y aura aucune prise de poids.

Il est fréquemment proposé un programme en groupe comprenant l’apprentissage de techniques comportementales alternatives pour arrêter de fumer et prévenir la rechute ainsi que des conseils nutritionnels associés à des techniques de relaxation et de gestion du stress.

Concernant les liens entre tabac et risque suicidaire, compte-tenu de ce lien, une évaluation du risque suicidaire doit être effectuée systématiquement pour les patients consultant pour sevrage tabagique, même si cette corrélation peut surprendre.

Concernant les liens entre tabac et dépression, il existe un risque dose-dépendant de dépression en fonction de l'intensité de la consommation de tabac. La dopamine libérée par la nicotine agit plus ou moins comme un antidépresseur, il s’agit donc pour le professionnel de santé d’évaluer s’il n’y a pas une dépression associée au tabagisme.

Il n’est jamais trop tard pour arrêter ! Pour la femme enceinte, il y a un bénéfice, même en fin de grossesse, même à l’allaitement. La vape peut être une aide très efficace avec clairement une balance bénéfice/risque favorable.


Comment se libérer du tabac par l’hypnose ?


-Méthode aversive : celle-ci consiste à joindre du dégoût à la cigarette ou à l’idée même de fumer. Le praticien aura, antérieurement, identifié au cours de l’anamnèse (échange avant la séance), tout ce qui peut écœurer son patient. Cela peut être des éléments liés aux cinq sens même si on va privilégier ceux qui sont liés au goût et à l’odorat (par exemple : un ou plusieurs aliments qu’il a en horreur ou bien des odeurs qui lui sont intolérables). Pour obtenir une efficience optimale avec cette méthode, le thérapeute n’hésitera pas à ajouter, sous hypnose, toutes les informations dont il dispose.


-THI (Transformation Hypnotique Intérieure) : ce procédé consiste à associer les déclencheurs du fait d’allumer une cigarette à une attitude plus bienfaisante pour le patient. Il faudra, au préalable, avant l’hypnose, faire une liste la plus complète possible de tout ce qui peut l’amener à fumer. Par exemple, le fait de boire un café, d’entendre une sonnerie de mobile, de recevoir un e-mail ou bien l’heure de la pause pour un individu travaillant dans une industrie…etc. De plus, il faudra déterminer avec le patient ce qu’il pourrait faire à la place et c’est souvent l’étape la plus compliquée notamment pour une personne qui fume abondamment (par exemple : boire un verre d’eau, téléphoner à un ami, jouer à un jeu sur son téléphone…etc.).


En 2021, il existe une prise en charge pluridisciplinaire du tabagisme, cette approche permet au fumeur d’avoir plusieurs « refuges » et ainsi la combinaison de ces différentes aides vont le rassurer et l’accompagner vers la réussite de son objectif.


Le cabinet reste ouvert pendant toute la crise sanitaire aux horaires classiques, des attestations dérogatoires sont possibles.


Veillez à toujours consulter un avis médical avant tout traitement.


Gauthier Fara

Maître-Praticien en hypnose ericksonienne

Praticien en psychanalyse

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