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Aidants familiaux – reconnaître les signes d’épuisement et alléger la charge mentale

  • gauthierfara8
  • 10 juil.
  • 3 min de lecture
aidants familiaux charge mentale
Aidants familiaux: reconnaître l'épuisement pour mieux prendre soin de soi...

La charge mentale des aidants familiaux désigne l’accumulation de responsabilités liées à l’accompagnement d’un proche, souvent au détriment de leur propre équilibre.

S’occuper d’un proche malade (fin de vie, handicap, soucis psychiatriques, addictions, etc.), chamboule profondément la vie de la personne aidante.

A terme, la frontière entre vie personnelle et vie d’aidant s’efface. Il ne s’agit plus d’un rôle ponctuel, mais d’un engagement quotidien, souvent au détriment de sa propre santé ou de sa vie sociale.

On constate souvent un effacement progressif de soi. On devient comme une extension du proche aidé, parfois jusqu’à s’oublier intégralement. Il ne s’agit pas d’un simple engagement ponctuel : c’est une continuité constante de la présence auprès de l’autre.

Le burn-out de l’aidant est une pathologie psychique de plus en plus reconnue comme une pathologie à part entière. Il s’agit d’une fatigue physique mais également d’une profonde usure mentale et émotionnelle.

Les signes à surveiller sont une fatigue chronique, irritabilité, humeur en « yo-yo » et instable, difficultés à se détacher mentalement du rôle de l’aidant, une perte d’intérêt pour ses propres besoins et loisirs ainsi qu’une diminution de la concentration ou parfois des troubles du sommeil.

A ce stade, ce n’est pas encore un effondrement, mais les aidants familiaux en situation de burn-out décrivent souvent des signes annonciateurs.


Être aidant : qu’est-ce que cela implique concrètement ?


Les aidants familiaux accompagnent souvent un proche atteint de pathologies lourdes ou évolutives telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, les suites d’un AVC, ou encore certains cancers en phase avancée. Ces maladies impliquent un soutien quotidien sur les plans physiques, logistiques, émotionnel et médicalisé. Le rôle de l’aidant devient alors central, mais aussi épuisant.

Les tâches sont variées comme : organiser les soins et les rendez-vous médicaux, gérer la logistique de la vie quotidienne (faire les courses, le ménage, la cuisine, parfois l’hygiène corporelle…etc.), soutenir psychologiquement un proche en souffrance (en parlant et en l’écoutant principalement) et être disponible en continu souvent sans aucune autre alternative ou relais.

Il s’agit d’une responsabilité non choisie qui peut s’imposer comme une évidence familiale ou morale mais qui bouleverse en profondeur les équilibres de vie, souvent de façon insidieuse. On notera la distinction sémantique en les verbes « Devoir » et « Pouvoir ».


Quels sont les conséquences de cette charge mentale ?


La charge mentale des aidants peut entraîner : un épuisement émotionnel et physique (burn-out de l’aidant avéré, un isolement social renforcé ainsi qu’une difficulté à demander de l’aide et un auto-enfermement, une culpabilité toxique lorsque l’on s’éloigne ou qu’on a besoin de « souffler », des troubles du sommeil, de l’anxiété voire une dépression, une dépersonnalisation c’est-à-dire une perte d’identité (ex : « Je ne suis plus qu’un aidant »)..

Il est primordial de mettre des mots sur ce mal-être silencieux et de proposer des solutions, des pistes concrètes pour préserver l’aidant comme la personne aidée

Face à cette surcharge, il est essentiel d’identifier des moyens concrets pour alléger la charge mentale des aidants.


Que faire pour alléger cette charge ?


Quelques idées de pistes concrètes :

-S’autoriser à demander de l’aide (aucune honte !) : vous pouvez réclamer du soutien des proches ou encore passer par un accompagnement associatif. Il faut un peu de répit pour les aidants familiaux.

-S’occuper de soi : cela est primordial afin de pouvoir prendre soin de son proche dans la durée et également pour préserver sa proche santé mentale.

-S’informer et se former : il le faut, pour mieux comprendre la maladie, mais aussi renforcer ses propres ressources.

-Échanger avec d’autres aidants » : briser l’isolement, c’est souvent le premier pas vers le mieux-être !


On peut aimer profondément mais on doit s’autoriser à se reposer. Si on prend du temps pour s’occuper de soi, on se donne la possibilité de continuer à prendre soin des autres demain. Reconnaître ses limites est la clef pour rester solide dans la durée. Vous n’êtes pas seul et des ressources existent !

Gauthier FARA

Thérapeute


 
 
 

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